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Un jour j'ai dit stop à ce qui ne me convenait plus...


J’ai toujours plutôt bien exprimé mes besoins et ce qui ne me convenait plus. C’est d’ailleurs pour ça que peu de mes histoires d’amour ont perduré dans le temps!

Cependant j’ai une tendance à ne pas exprimer mes besoins au moment opportun et d’attendre que les choses s’entassent et deviennent trop lourdes à porter et là je dis ciao, bye bye sans ménagement.

Cela m’est arrivé moultes fois dans ma vie personnelle mais également dans le domaine professionnel. J’ai cessé des collaborations avec certaines personnes parce que cela devenait invivable mais j’attendais souvent que les choses deviennent lourdes et compliquées car je ne savais pas poser de cadre ni vraiment exprimer mes besoins et mes limites.


Il y a 8 mois, j’ai été obligée de reconnaître que j’étais arrivée au bout de mes limites dans le domaine professionnel. Jusqu’ici je l’avais nié pour diverses raisons telles que :

  • financièrement c’était relativement confortable.

  • cette partie de ma vie professionnelle flattait mon égo et mon côté sauveur.

  • je restais dans un schéma de loyauté vis à vis des personnes auprès desquelles je travaillais (ah cette fichue loyauté…)

Pendant plusieurs années j’ai accumulé des moments, des expériences de joie mais aussi de déceptions, de frustrations, de fatigue, de tristesse, de colère… Lorsque la coupe était un peu pleine, je partais quelques jours en voyage, je compensais avec du shopping, je sortais avec des amis, j’allais voir un thérapeute et c’était reparti!

Cependant l’an passé, le cadre de mes interventions a changé (merci la pandémie, les confinements et tutti quanti!), on a exigé de moi une chose à laquelle je ne pouvais dire oui. Cela venait toucher à mes convictions les plus profondes, et si j’acceptais cette condition, cela signifiait que j’allais renier une partie de moi au nom de l’Autre et cela venait résonner tellement fort en moi que cela me mettait dans un état émotionnel douloureux.

S’est donc posée cette question :


Jusqu’où pouvais-je m’engager pour plaire à l’autre et garder cette partie de mon activité professionnelle? Activité qui, certes, me plaisait beaucoup mais ne m’épanouissait plus réellement et pour laquelle j’enfilais un masque chaque jour.

Je développe :


Jusqu’à quel niveau de loyauté envers autrui pouvais-je aller en me reniant moi-même?

Certains me répondront que nous vivons dans une société et que vivre en société implique des règles pour le respect des uns et des autres. Je suis d’accord.

Mais quand le respect de ces règles implique que tu deviens maltraitant envers toi-même? Jusqu’à quel point peux-tu te renier, ne pas ou plus t’aimer?


Voilà le cas de conscience face auquel je me suis trouvée :


Devais-je continuer à me maltraiter en acceptant une condition de travail que rejetait tout mon être, sachant que ce travail devenait de plus en plus compliqué émotionnellement pour moi, ou devais-je dire stop? Au risque de perdre une grosse partie de mes revenus, de décevoir beaucoup de monde, de perdre potentiellement en crédibilité professionnellement?

J’ai donc pris la décision de décélérer sérieusement et composer avec le cadre restrictif.


Mais c’est quand j’ai commencé à avoir envie de pleurer après 10 mn de travail puis à pleurer pendant plus de 30 mn dans ma voiture avant d’y aller que je me suis dit qu’il était temps de dire réellement stop. Mais, une fois encore, je n’ai pas complètement réussi. J’ai donc procédé encore à un ralentissement de cette activité.

J’ai aussi pris le temps de me poser et d’en parler avec ma psy et un ami thérapeute pour dénouer le truc, comprendre le pourquoi du comment de mes émotions qui partaient dans tous les sens et réaliser, surtout accepter, que j’étais en train de faire un burn-out et que si je ne prenais pas ces alertes au sérieux, c’était le mur assuré et des conséquences beaucoup plus lourdes pour ma santé et mon équilibre personnel.


La prise de conscience a pris quelques semaines, l’acceptation quelques semaines supplémentaires avec encore des larmes, des montagnes russes émotionnelles. C’est très complexe de détricoter des modes de fonctionnement acquis depuis la plus tendre enfance, de prendre conscience des schémas sociaux, familiaux qui ont construit un tas de croyances limitantes en nous, d’accepter que l’on va devoir se justifier face à ses clients mais aussi ses amis qui ne comprennent pas, sa famille (heureusement la mienne a été géniale!).


Alors certes, je n’ai pas à me justifier, du moins pas devant mes amis et mes proches. Mais ça c'est du bullshit, car j’ai aussi cette tendance archi nulle de me justifier… Surtout lorsque les personnes qui se trouvent face vous ne comprennent pas pourquoi vous pétez un plomb (ben oui, vous aviez l'air tellement épanouie et souriante! Vous faites un job tellement génial, vous chantez toute la journée!!), vous posent des questions ahuries et que vous n'avez qu'un envie : les envoyer promener et vous rouler en boule sous votre couette pour avoir la paix!


Cela faisait donc partie du package à travailler :

cesser de me justifier pour tout et rien.


Je ne vais pas vous mentir, ça a été bien rude et ça l’est encore parfois. Je n’ai jamais aimé les manèges à sensations, je me suis retrouvée dans des montagnes russes XXL!!!

Moi qui suivais une thérapie depuis fin 2020, je suis descendue encore plus profondément dans l’introspection. Ah ce fameux noyau dur! Ah cette sensation d’essorage à 3800 tours/minute!

Et pourtant je suis toujours là.

Après une période où je n’ai eu envie de rien, où j’ai du accepter de me laisser porter, où j’ai fait quelques concessions (quand même) mais en m’assurant que j’allais y prendre du plaisir, je sors tout doucement du brouillard depuis quelques semaines.

J’ai commencé à affiner ce que je souhaite proposer professionnellement dorénavant, j’ai accepté que je n’étais pas Wonderwoman (une thérapeute me l’avait dit il y a dix ans, il m’a fallu tout ce temps pour vraiment l’intégrer et c’est OK).

J’ai accepté que j’avais aussi d’autres compétences et que j’avais le droit de changer de chemin encore et à chaque fois que cela me semblerait juste pour moi (et non pas pour les autres), que j’étais pleine de potentiels et que c’était génial.


Je ne pense pas que mon « processus de transformation » soit terminé, je pense même qu’il ne le sera jamais car nous ne cessons jamais d’évoluer tout au long de notre vie. Je pense que j’ai juste passé une grosse phase de transition dans ma vie, la fameuse « crise de milieu de vie » de la quarantaine couplée à la fameuse préménopause!


Où j’en suis aujourd’hui?


Je ne suis plus vraiment sur scène ou très très rarement. Je n’ai pas vraiment de manque. Je ne suis pas fermée aux nouveaux projets mais il faut qu’ils me fassent vraiment vibrer!


Je n’interviens plus dans des EHPAD. J’ai adoré cette partie de ma vie mais je refuse de reprendre le rythme que j’avais avant. Un jour peut-être (ou pas) mais pour le moment non. La vie m’appelle à former des soignants et des aidants à utiliser le chant avec la personne âgée et cela me procure beaucoup de joie.


Aujourd’hui j’accompagne des personnes à la rencontre d’elles-mêmes, à la rencontre de leur voix pour trouver leur voie. J’ai une trousse à outils bien remplie avec des outils vocaux, vibratoires et de libération émotionnelle. Je suis un mélange entre le couteau suisse et Joséfine ange gardien et ça me va bien.


Je cocrée avec des thérapeutes, je crée et co anime des stages artistiques et de connaissance de soi dans de jolis lieux. Je vis des moments riches d’échanges et de joies.


J’accepte de rester sur mon canapé pour rêver, je prends du temps pour aller marcher dans la nature ou nager. Je fais de l’aquarelle pare que ça me fait un bien fou.


Je profite de ma famille et de mes proches.

Et surtout, je fais mon possible pour appliquer une chose : « C’est MOI qui compte ».



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