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Suspendre le temps pour vivre l'instant présent

J'ai lu hier l'édito écrit par Lili Barbery Coulon dans le magazine Madame Figaro. Lili est prof de yoga kundalini et méditation et ancienne journaliste beauté. Elle a fait un burn-out il y a quelques mois.

Cet édito m'a ramenée à ce que j'ai vécu il y a tout juste un an. Je ne sais pas si j'ai vraiment vécu un burn-out, ou un début, ou un ras le bol, une dépression... Ce que je peux dire c'est que la coupe était archi trop pleine et qu'elle a débordé. Qu'il a suffit d'une goutte de trop pour que je craque. Qu'il a fallu quelques semaines pour que je l'intègre et l'accepte moi-même (Comment cela? Cela m'arrive à moi?) car on se sent toujours différent et on pense que ce genre de chose n'arrive qu'aux autres jusqu'au jour où cela nous tombe sur le coin du nez magistralement...

Je ne reviendrai pas sur ces derniers mois, le pourquoi, le comment, les détails. C'est passé et ce fut une formidable leçon de vie. En même temps, c'est parfois encore un peu tendu car rien n'est jamais vraiment terminé. Un burn-out, une dépression, une crise ça reste tapi dans un coin et si vous ne prenez pas soin de votre équilibre psychologique et physique, c'est prêt à vous sauter dessus de nouveau (il suffit de voir le nombre de personnes qui fond des rechutes...). Nous ne sommes pas plus fort ou plus faible les uns que les autres, nous faisons simplement ce que nous pouvons avec ce que nous avons.



(Cliquez sur la photo pour lire en plus gros)


Ce que j'ai appris de tout cela, et comme le dit si bien Lili Barbery Coulon, c'est qu'il est utile de ralentir et de garder du temps pour soi dans ce monde où tout défile trop vite, où l'escalade est une surenchère permanente.

Et je ne parle pas de la dictature de la slow life post confinements qui inonde depuis des mois nos magazines! Ça, ce n'est que du business pour vendre des concepts de bien-être, du marketing et des tendances. Et moi, aussi je me suis parfois faite prendre au piège bien huilé des tendances.

On aura beau hurler que le monde va trop vite (je suis une des premières à le faire), il n'appartient qu'à nous de choisir de ralentir ou pas. Ce choix, nulle autre personne ne peut le faire à notre place. Alors oui, ce n'est pas facile car il faut gagner sa vie (je déteste cette expression! Non mais franchement, devons nous vraiment gagner le droit d'être en vie? Sérieusement??), payer les factures, les loisirs etc...Oui je suis d'accord et j'ai moi aussi des impératifs financiers mais... MAIS car il y a un mais:


Le jour où votre corps va vous dire stop, après des mois, des années à mal dormir et prendre des cachetons, à avoir mal partout, à avoir des ulcères parce que oui, notre corps nous parle et pris dans notre tourbillon nous ne l'écoutons pas, que ferez-vous?

Il est beaucoup plus confortable de lui donner un cachet anti acidités gastriques, une pilule anti idées noires ou je ne sais quelle autre remède magique. Je ne vous critique pas, je suis moi aussi passée par un chemin similaire. Même en ayant appris à écouter les messages de mon corps, j'ai encore trouvé le moyen d'en louper quelques-uns car, justement, je ne m'offrais pas le cadeau de les écouter. Et un jour on tombe car on n'a pas su écouter les signes...


Et si avant de tomber on s'accordait une pause, un temps pour soi, un moment dans le quotidien rien que pour soi? Je vous vois devant votre écran me dire que vous le faites puisque vous partez en week-end assez souvent, vous faites du yoga ou du pilates, vous allez au ciné, au théâtre... Oui, oui.. Mais un week-end entre amis, un ciné ou un resto ce ne sont pas des moments pour soi. Ce sont des tapis sous lesquels on cache la poussière de nos états d'âmes... Il suffit de voir le nombre de personnes qui ont craqué pendant les confinements n'ayant plus accès à ces distractions. Celles qui ont mieux tenu le choc, sont celles qui avaient une vie intérieure et qui avaient l'habitude de pratiquer des activités les connectant à elle-même.


Nous ne sommes pas tous doués pour la méditation mais nous avons tous la faculté de trouver un moment nous permettant de créer un espace uniquement pour nous. Une pause, une respiration loin du brouhaha du monde qui nous permettra de nous connecter à notre être profond, d'écouter nos sensations, notre intuition et les messages de notre corps. Un moment où le temps suspendra son vol, où les émotions ne seront pas tabous. Un moment loin de toute performance et toute injonction. Un moment où vous serez là, présent à vous-même tout simplement.





Vous allez peut-être vous demander ce que je fais, moi, dans ces moments là? Je vais être franche, j'ai encore parfois du mal à m'accorder ces moments là et pourtant, je les aime et je les chéris tendrement. Je peine encore et me fais parfois rattraper par mon téléphone portable, un message, les réseaux sociaux, un appel... Je culpabilise de laisser la vaisselle dans l'évier ou la lessive dans le panier à linge. Dans ces moments là, je me pose, sur mon canapé ou dans mon lit. Je médite, je respire, je laisse mon esprit errer et vagabonder. Je mets aussi mes chaussures de randonnée et je vais marcher dans la nature, en forêt. Je m'installe et je peins, je fais de l'aquarelle. J'écris ce qu'il me passe par la tête.

Je décide de suspendre le temps. Ce temps est à moi et c'est non négociable. Et dieu sait combien c'est difficile au début car, comme beaucoup d'entre vous, je suis remplie de petites phrases culpabilisantes et de croyances limitantes, d'injonctions sur la paresse et la fainéantise.


C'est pour cela que j'ai créé les Escapades En-chantées, pour accompagner des femmes à s'accorder des temps suspendus dans le quotidien et apprendre à se connecter à elles-mêmes.

On a tous besoin d'une chambre à soi, d'un moment à soi et rien que pour soi. Il en va de notre équilibre personnel, psychologique et physique. Notre être a besoin d'une nourriture saine et cette nourriture, notre carburant, se compose aussi bien des aliments que nous ingérons et de la façon dont nous vivons au quotidien, de nos pensées et de nos actes.


Je vous souhaite des moments supendus à foison et de belles connexions avec vous-même. Car n'oubliez jamais que la personne avec qui vous allez passer toute votre vie et jusqu'à votre dernier souffle c'est justement vous-même!


Je vous embrasse,


Olivia








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